Syndrome

post-commotionnel

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale?

Une commotion cérébrale est une force exercée sur la tête, qu'elle soit directe (par exemple, un coup à la tête) ou indirecte (par exemple, une force transférée du corps à la tête). Il n'est pas nécessaire de se frapper la tête pour avoir une commotion cérébrale.

La force exercée sur la tête déplace le cerveau à l'intérieur du crâne. Elle provoque généralement une modification du tissu cérébral au niveau cellulaire, entraînant l'apparition rapide de changements neurologiques. Ceux-ci se résorbent généralement de manière spontanée.

Toutes les commotions cérébrales sont des lésions cérébrales traumatiques - elles doivent être reconnues comme des événements graves.

Le cerveau subit des modifications physiologiques après une commotion cérébrale. Une cascade neurométabolique se produit immédiatement, c’est-à-dire une série d'événements qui se produisent au niveau cellulaire.

Il y a une perturbation de la composition chimique normale du cerveau au moment de la commotion cérébrale. Les niveaux des substances chimiques qui sont normalement présentes dans le cerveau sont modifiés. La fonction de ces substances chimiques et leur capacité à accomplir leurs tâches normales ne sont pas les mêmes. Le flux sanguin cérébral est réduit.

La perturbation du fonctionnement du cerveau après une commotion cérébrale signifie qu'il doit travailler plus fort qu’en temps normal. C'est un moment vulnérable pour le cerveau - il a besoin de temps pour se reposer et récupérer.

Regardez ces 2 courts films d'animation qui illustre bien ces changements physiologiques.

Que ce passe-t-il dans le cerveau après une commotion cérébrale? (En anglais - non sous-titrée)

Que se passe-t-il quand vous souffrez d'une commotion cérébrale? (En anglais - sous titrée)

Qu’est-ce qui cause les commotions cérébrales?

Les commotions cérébrales peuvent survenir de différentes manières, y compris, mais sans s'y limiter, dans les cas suivants :

  • les accidents de véhicules à moteur, y compris le coup de fouet (whiplash),

  • chuter, trébucher ou glisser,

  • les blessures sur le lieu de travail, par exemple lorsque vous essayer d'attraper une boîte et qu'elle vous tombe sur la tête,

  • les blessures sportives, comme le fait de heurter quelque chose ou quelqu'un, on les retrouve beaucoup dans les sports type rugby, boxe, judo mais foot, équitation,...

  • les agressions.

Symptômes des commotions cérébrales

Bien que les commotions cérébrales soient une blessure invisible, leurs signes et symptômes courants ont un impact sur de nombreux aspects de la vie quotidienne. Ils peuvent n'être apparents que pour une personne qui vous connaît bien et peuvent passer inaperçus pour des connaissances ou des étrangers.

La plupart des signes et symptômes peuvent être regroupés dans les catégories suivantes :

Niveau émotionnel: colère ou contrariété facile ; sentiment de nervosité ou d'anxiété ; manque d'intérêt pour les activités ; sentiment de tristesse,

Facultés mentales: fatigue, confusion/désorientation, difficulté à penser clairement/à résoudre des problèmes/à trouver des mots, problèmes de mémoire, manque d'attention,

Physique: vision floue (oscillopsie) ; problèmes de suivi des yeux, d'association ou de mise au point ; sensibilité à la lumière, maux de tête ou pression de la tête ; nausées ; étourdissements ; déséquilibre, étourdissements induits visuellement (sensibilité aux environnements visuels chargés),

Troubles du sommeil: difficulté à rester éveillé ; difficulté à s'endormir ; rythme de sommeil perturbé ; agitation.

Comment est diagnostiquée la commotion cérébrale?

Contrairement à la mesure de la fréquence cardiaque ou de la pression artérielle, il n'existe aucun appareil permettant de diagnostiquer de façon objective la commotion cérébrale. Les commotions cérébrales doivent être diagnostiquées sur la base des symptômes signalés par la personne concernée et de l'historique de l'événement déclencheur. Les symptômes peuvent ne pas être immédiats - il peut s'écouler quelques jours avant qu'ils ne commencent à se manifester. L'imagerie standardisée, comme la tomodensitométrie ou l'IRM, ne permet souvent pas de déceler une commotion cérébrale.

De nombreuses personnes pensent qu'il faut avoir perdu connaissance pour avoir une commotion cérébrale. C’est faux et cela peut constituer une pierre d'achoppement pour le diagnostic. L'absence d'un moyen objectif de mesurer les symptômes associés à une commotion cérébrale constitue également un défi. Les professionnels de la santé peuvent avoir des opinions différentes sur ce qu'ils considèrent comme une commotion cérébrale et sur la manière de la diagnostiquer. Ces différentes approches constituent un défi supplémentaire pour les personnes aux prises avec des symptômes de commotion cérébrale. En outre, la recherche sur les commotions cérébrales progresse rapidement, et les nouvelles informations ne parviennent parfois pas rapidement au personnel de la santé.

Toutes les commotions cérébrales ne se manifestent pas de la même façon

Les commotions cérébrales suivent souvent un certain nombre de formes principales. La manifestation principale dicte le traitement. Les manifestations principales incluent :

Physiologique: Le retour à une activité ou à un exercice provoque des problèmes importants. Tout ce qui modifie le rythme cardiaque ou la pression artérielle, qu'il s'agisse de marcher ou de courir, de se pencher ou de se relever du sol, peut entraîner une augmentation des symptômes de commotion.

Une thérapie d'effort effectuée avec un kinésithérapeute formé à la prise en charge.

Cervicogène (lié au cou): Les modifications des muscles du cou consécutives à une blessure peuvent être à l'origine de bon nombre des symptômes de commotion cérébrale. Une raideur du cou, une difficulté à bouger ou à tourner le cou et/ou une douleur continue du cou peuvent survenir.

Le travail manuel sur le cou (massage, mobilisation, renforcement,...) , peut être bénéfique. La réadaptation du système de perception du cou, par exemple par le biais d'un entraînement au rayon laser, peut aider à réapprendre au cou à se situer dans l'espace.

Migraine: les symptômes et les déclencheurs de la migraine doivent être maîtrisés et bien gérés.

Affectif: les composantes psychologiques et émotionnelles, telles que la dépression, doivent être prises en compte.

Vestibulaire: une commotion cérébrale peut causer une lésion directe de l'appareil vestibulaire de l'oreille interne. Elle peut également perturber la capacité du cerveau à intégrer les signaux provenant de trois principaux systèmes de capteurs : les sensations vestibulaires (mécanisme d'équilibre de l'oreille interne), visuelles et proprioceptives (position des membres).Votre kinésithérapeute vestibulaire pourra mettre en place un programme de rééducation adaptée.

Oculaire (visuel): les problèmes visuels, tels que le syndrome de la vision post-traumatique, la difficulté à saisir les informations, la sensibilité à la lumière ou la sensibilité aux mouvements près du visage, causent des problèmes. Votre kinésithérapeute vestibulaire, en collaboration avec un neuro-ophtalmologue ou un orthoptiste formé, pourraient être en mesure de vous aider.

Il faut une équipe pour traiter une commotion cérébrale

Les commotions cérébrales peuvent entraîner un grand nombre de symptômes, certains primaires et d'autres secondaires. Une approche pluridisciplinaire du traitement est souvent la plus efficace.

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